Jusqu’ici tout va bien

 

En ce moment où la question de l’installation fait débat, appelle des questions, où les témoignages ne sont pas très encourageants, je voulais apporter mon propre témoignage.

Un peu de positivisme ne pourra pas faire de mal …
Puisque vous l’avez compris, je vis un peu dans un monde de bisounours et que je vais forcément être positive…
Avant de parler de l’installation en elle même, je vais parler de comment j’en suis arrivée là!
Je pense que j’ai eu de la chance jusqu’à maintenant, que j’ai eu des bonnes opportunités, rencontré les bonnes personnes. Je pense aussi que j’ai été maligne, que j’ai fait des bons choix, en tout cas, depuis le début de mon internat, à part peut-être un stage, je n’ai eu que des situations agréables, tant sur l’intérêt que sur la charge de travail. J’ai toujours réussi à associer le plaisir professionnel en réussissant à passer au travers des horaires épuisants. J’ai eu un internat de rêve! 
Comment j’ai fait? Des bons choix , et surtout j’ai fait de la médecine générale dans des hôpitaux de périphérie ( en Seine-Saint-Denis pour la plupart bien sûr) loin des CHU parisiens dans lesquels j’avais assez passé de temps pendant mon externat! J’étais assez bien classée pour choisir ce que je voulais et j’ai donc eu des supers stages, près de chez moi, avec des médecins humains, des horaires très cool ( vive les CV), pas de staffs et de biblios à tout bout de champs… La belle vie comparée aux récits des copains de facs qui m’entouraient. 
Bon, j’ai histoire de pouvoir me plaindre un peu subi l’exploitation de l’interne de médecine générale dans mon seul stage de CHU en gynéco…mais bon au moins j’ai pu me faire des échos à gogo pendant ma grossesse…
J’ai commencé les remplacements dès mon quatrième semestre, et j’ai tout de suite eu des bonnes opportunités, j ‘ai remplacé mes maîtres de  stage, dont une qui partait en congé mater à la fin de mon internat, ce qui fut très formateur. 
On m’a appelé alors que je n’avais rien demandé, et j’ai commencé mes remplacements réguliers chez O et B près de chez moi. J’ai eu beaucoup de chance car ils m’ont tout montré, ont été très patients surtout B. Il n’a pas bronché à la fin du premier jour quand on s’est aperçus qu’en fait j’avais cliqué sur le mauvais icône et que je n’avais passé aucune carte vitale de la journée .. Il n’a pas bronché non plus le jour où j’ai cliqué sur restauration au lieu de sauvegarde effaçant ainsi deux jours de vie du logiciel, dossier et compta de tout le cabinet. 
J’ai essayé des remplacements ailleurs en parallèle ,histoire d’avoir d’autres expériences et de lutter contre mon côté casanier. Je ne sais pas si c’est mon côté casanier, bisounours ou si je suis chanceuse, mais je suis en général tout de suite contente: j’achète une voiture en une heure, loue le premier appart que je visite, pour acheter une maison j’en visite trois quand-même, j’ai déjà choisi le prénom de mon enfant avant même d’avoir commencé à y réfléchir! Donc, j’ai essayé quand-même quelques autres choses, un peu plus loin, un peu plus rural, voir différentes choses y compris des médecins complètement nuls mais bon c’est intéressant de le voir une fois mais deux jours ça suffit!
Bref, j’étais bien là où j’étais. Le cabinet s’est séparé en deux, j’ai continué à travailler dans les deux, et puis au bout d’un (long) moment:j’ai eu ma thèse! 
Et alors, je me suis installée en tant que collaboratrice. Ça fait un an et demi et je suis toujours aussi contente! 
Alors, on pourrait dire que ce n’est pas une vraie installation,c’est un tout petit peu vrai et beaucoup faux.
Je suis un vrai docteur, j’ai ma plaque, mes ordonnances, je peux être le médecin traitant de mes patients, je peux avoir un remplaçant, bref tout est pareil! Quel est l’intérêt alors?
Je pense qu’il est plus dans la tête! C’est un statut un peu intermédiaire qui permet de se dire qu’on ne s’engage pas définitivement bien qu’en pratique lorsqu’on est installé, rien ne nous empêche de partir quand on veut.
En général, un collaborateur ne travaille pas tous les jours donc on peut continuer à faire des remplacements ailleurs ou des vacations salariées dans d’autres structures! Quand on sort de l’internat, de l’hôpital, des remplacements, on a l’habitude de faire des choses variées, de changer tout le temps d’activité, on a du mal à se lancer dans le libéral pur au même endroit à 100% et ça rassure de se laisser la possibilité de faire autre chose.
Moi, même si au fond de moi, je savais que c’est le cabinet qui me plaisait et que ça finirait comme ça, je me disais que je ferai des vacations en PMI, en crèche, à la prison, au CMS, en pédiatrie, etc …et puis finalement… la flemme d’un côté et le fait d’être très bien où je suis de l’autre, je n’ai rien fait de tout ça! Mais j’aurai pu!
J’ai quand-même continuer un moment à remplacer dans mon cabinet « secondaire » où je retourne occasionnellement pour dépanner, je fais des vacations dans un foyer de l’aide sociale à l’enfance, et rien ne m’empêche de faire plein d’autres choses.
Bref, être collaborateur à un intérêt psychologique dans « les étapes du développement du bébe docteur »
En pratique, l’intérêt est surtout de ne pas rentrer dans la gestion du cabinet.Je ne fais pas partie de la SCM,  les locaux et le matériel sont mis à ma disposition, je verse une redevance qui est calculée au prorata des charges du cabinet, mais étant donné que c’est une location, en Seine-Saint-Denis, avec un secrétariat téléphonique à distance, celles ci sont assez faibles. 
Donc, en pratique, vous l’aurez compris, la vie est belle! 
J’aime travailler en libéral, avec des horaires variables, que l’on choisi (en accord avec mes collègues bien sûr, pour assurer la permanence des soins) , j’aime avoir des moments de libre dans la semaine quand tout le monde travaille, pour faire la grasse matinée, récupérer ma fille à l’école le midi, aller pique niquer  ou la récupérer à 16h30 une fois de temps en temps et organiser un goûter avec des copines, m’enfermer au ciné dans une salle vide en plein milieu de la journée, et bien sûr évidemment vous me connaissez maintenant passer la journée à faire du ménage! 
Je ne culpabilise même pas, tout d’abord, parce que je travaille quand-même! Je travaille même assez fréquemment le soir et le dimanche, c’est juste que je ne travaille pas du lundi au vendredi de 9h à 18h et c’est ça que j’aime. Et j’aime la liberté et pour cela, le libéral c’est vraiment mon truc!
Ensuite, je ne laisse pas mes patients en plan, nous sommes trois médecins dans le cabinet ainsi qu’un interne et des remplaçants, il y a des plages avec et sans RDV donc la permanence des soins est assurée!
Pour l’instant, je n’ai pas un nombre trop important de patients pour ressentir le poids de la demande peser sur moi et même si je ne finis pas mes journées tard, je refuse peu de monde et accepte les urgences le cas échéant.
Je n’ai pas la pression financière des charges ou d’un prêt qui me force à travailler pour payer les charges. Je ne suis pas encore dans la spirale infernale de plus on travaille, plus on a de charges et donc plus il faut travailler! Pour l’instant, quand l’emploi du temps est léger, je me dis chouette et ne pense aucunement à l’argent, et ceci même si ma situation financière personnelle n’est pas mirobolante. Je préfère être à découvert que de renoncer à ma journée de congé!
Parce que j’applique mes propres principes: du repos et du plaisir, et que je reste persuadée qu’il est impossible de travailler correctement pendant toute une vie (personnellement je ne tiendrais même pas un mois ) au rythme effréné qui est souvent habituel chez les médecins!
Je ne dépasse presque jamais les 25 patients par jour, et ça c’est une grosse journée et je ne sais pas comment font ceux qui le font !
Je dis aux gens sans rougir « non le samedi je ne travaille pas » et « non là je dois partir chercher ma fille, je suis désolée » ( je crois que non seulement il ne m’en tiennent pas rigueur mais qu’en plus ils trouvent ça normal voire ça leur fait plaisir de voir que leur médecin à une vie, des enfants… comme eux) 
Les gens ne sont revendicateurs que si on leur donne de mauvaises habitudes et qu’on ne leur explique pas les choses! 
Et ceux qui ne sont pas contents …
Alors je préfère être un médecin fainéant, pauvre et égoïste et un médecin heureux qu’un médecin en burn-out, une maman absente et une femme toujours épuisée et qui ne participe pas aux tâches ménagères ( euh mais ça c’est moi quand-même 🙂 
Bref, tant que j’en aurai la possibilité, je continuerai comme ça mais je reste persuadée que la possibilité, c’est en partie celle que l’on se donne à soi-même. 
Pour en revenir à l’installation, si l’on admet que mon statut est un peu particulier, et que je n’ai pas à gérer tous les problèmes de gestion du cabinet médical, je n’ai absolument pas de plaintes. 
Il y a le problème des relations entre collègues qui même pour un bisounours comme moi ne sont pas idylliques. Mon expérience montre que partout, ce n’est jamais simple mais je ne m’étendrai pas la dessus ici. J’en parle juste pour dire quelque chose de négatif.
Je n’ai pas eu de soucis administratifs. 
L’installation en elle même s’est faite correctement. 
L’accueil au conseil de l’ordre à été effectivement décevant mais ils ne m’ont pas mis de bâtons dans les roues. J’ai reçu ma CPS et tout ce qu’il fallait à temps.
La CPAM ne m’embête pas! Les remboursements s’effectuent correctement et pourtant je pratique le tiers payant très majoritairement. Je ne croûle pas sous le poids de la paperasse. 
Bon le tas de paperasse à scanner s’accumule mais c’est parce que je ne m’en occupe pas régulièrement: je passais plus de temps à le faire quand je remplaçais.
Je pense que quand tout est informatisé, y compris les compte-rendus, les protocoles de soins etc, c’est quand-même plus facile que « dans le temps »
Et j’apprends progressivement les rouages de « l’entreprise libérale ». Ce n’est pas si compliqué, il faut y aller progressivement et se faire un peu aider: des collègues sympa, et personnellement j’adhère à média-santé qui m’apporte une aide discrète mais indispensable. Du coup, ce n’est ni insurmontable, ni si chronophage que ça. 
Je suis pourtant très désorganisée et absolument une catastrophe sur le plan administratif mais faire ma 2035 (déclaration d’impôt des médecins) et donc toute ma comptabilité de l’année puisque pendant un an, je n’avais absolument rien fait, ne m’a pris que quelques heures , je dirai 6-8 heures maximum réparties la dernière semaine avant l’échéance, bref une faible contrainte et j’avoue que j’y ai même pris du plaisir! J’oublie d’une année sur l’autre, mais je maîtrise à fond et j’aime même avoir ce genre de discussion avec ma collègue (« j’avais raison, mon AGA m’a confirmé que le secrétariat téléphonique, c’était sur la ligne 21 et qu’il fallait faire une DAS 2 » ) 
Pour résumé, à mon niveau et en ce qui me concerne et je ne veux absolument pas faire de généralités et que l’on comprenne bien que je ne parle que de moi, j’ai conscience des nombreux problèmes de la médecine actuelle mais personnellement, je  n’ai pas de problème depuis que je suis installée…
Il ne s’agit pas de dire que je suis représentative,il s’agit de dire que moi j’ai trouvé une situation qui me convenait, avec un contexte très favorable et que j’ai conscience de la chance que j’ai. Grâce à ce statut de collaborateur et à mes collègues, j’ai pu m’installer de cette façon, ce que ma vie personnelle ne m’aurait pas permis de faire s’il avait fallu m’investir davantage. Je pense que c’est bénéfique pour tout le monde.
Et si j’ai eu ou su créer cette chance, je pense que je ne suis pas la seule.Je ne suis donc pas représentative, mais je suis la preuve que c’est possible.
Et indépendamment  de tous les côtés pratiques et terre à terre dont on parle, j’aime surtout le fait d’être médecin! On oublie souvent que c’est le centre de notre métier car on est souvent submergé par tout ce qu’il y a autour, j’aime exercer la médecine, j’aime mes patients, ils sont gentils et ai-je besoin de le redire, ni agressifs,exceptionnellement  impolis et très peu revendicateurs. Je ne vais pas développer plus maintenant mais c’est un métier fantastique!
Pour conclure (oui ouf), sans me voiler la face, et puisque d’autres ont assez souvent développer les difficultés, je me devais de témoigner pour équilibrer la balance que pour moi JUSQU’ICI TOUT VA BIEN! 
Tout n’est peut-être pas tout rose. Mais tout n’est pas noir non plus ! 
Si vous avez envie de vous installer, si vous le faites avec intelligence et en ayant conscience de vos limites, soyez fous faites le: sur un malentendu ça peut marcher! 
Et je sais que je ne suis pas la seule à être un médecin heureuse, en Seine-Saint-Denis en tout cas, il y en a plusieurs… En tout cas, nous sommes au moins deux!

Désolée pour cette logorrhée et la longueur de ce texte, il faut dire que cela fait plusieurs heures que je suis au paradis des enfants et surtout des parents …
C’est ma fille tout en haut: elle est belle hein?

J’ai 10 ans

J ai 10 ans! Je sais que c’est pas vrai mais j’ai 10 ans!

J’écoutais cette chanson avec ma fille (qui l adore à cause du « va voir ta gueule à la récré ») et je me disais c’est tout à fait ça : dans ma tête j ai 10 ans!

 

J’ai l’impression de jouer à un jeu et de pas être du tout crédible quand je dis: »Bonjour je suis le docteur milie » ( en vrai jdis pas ça, sinon là ce serait vraiment pas crédible!) 

Pourtant je suis plus un bébé docteur, jsuis un vrai docteur maintenant avec ma plaque et tout, et même dès fois j’me sens vieille (à la journée de médecine générale d’Ile de France, dans des ateliers entourée d’internes, et ne faisant même pas tamponner mon attestation de présence parce que je venais pour le plaisir, ou face à mes externes), mais dès fois, j’ai un moment de recul et de prise de conscience et je me dis : »Mince alors (en vrai, mes pensées sont plus impolies que ça): je suis docteur!!

Ça fait bizarre de se dire ça, parce que dans ma tête j’ai 10 ans!

 

Y’a encore des gens qui font une tête incrédule quand je leur dit que jsuis médecin (j suis pas sûre que ma coiffeuse m’ait crue d’ailleurs), mais la plus incrédule parfois c’est moi! 

J’ai du mal des fois à réaliser qu’il y a des gens dont je suis le médecin traitant, quand ils sont malades, c’est moi qu’ils viennent voir, quand leur voisine leur parle d’un problème de santé, ils disent « va voir mon docteur elle est super », le soir à table ils parlent probablement parfois de moi, je ne sais pas ce qu’ils disent, il y en a probablement qui énumèrent mes qualités, il y en a qui me maudissent pour avoir traité leur maman pour une gastro alors qu’elle couvait fortement son infarctus, mais quoi qu’il en soit, leur phrase commence par « mon médecin »ou « mon docteur », il y en a qui viennent me raconter leurs problèmes professionnels, sentimentaux , intimes et même très intimes,il y en a même qui ont tellement confiance en moi qu’ils passent directement me voir en sortant des urgences pour que je confirme la prise en charge.

 

Bref je suis médecin alors que dans ma tête j’ai 10 ans!

 

 

J’ai la vie des gens entre mes mains, le permis de tuer!

 

J’ai même le droit de voter! 

En plus comme je vote toujours la où j’habitais quand j’avais 10 ans, je croise des voisins de l’époque, et je me sens vraiment comme si j’avais dix ans!

 

 

Et pour couronner le tout, j’attends un enfant et même que j’en ai déjà un!

Ça c’est fou quand même! Qu’on autorise les gens à avoir la responsabilité d’autres vies alors que ils sont eux mêmes toujours des enfants. Dès fois, ma fille me dit: »on suce pas le pouce maman! »

 

 

Mais bon, face à tout ça, je dois me rendre à l’évidence: je n’ai plus dix ans, j’ai même trois fois dix ans, et même si je ne me comporte pas toujours comme telle: je suis bel et bien une adulte! 

Je travaille, je vote, j’ai plein de responsabilité, je suis maman, épouse et pire que tout je suis médecin: c’est un peu un truc de fou tout ça mais c’est pourtant bien vrai: je suis une grande!

 

Ce qui me rassure (bien que ce ne soit pas rassurant), c’est que je ne suis pas la seule: quand on voit certains  médecins, certains parents, je me dis que je ne m’en sors pas trop mal… Et quand on voit ce que les gens votent: je me dis que certains, ce n’est même pas 10 ans qu’ils ont dans leur tête!

PS: En ce premier mai: un petit brin de muguet pour vous porter bonheur à tous!

8 mois

On est le 17, c’est mon billet mensuel obligatoire et de plus en plus ennuyeux.

Et comme il y en a un qui suit, je suis obligée de me lancer…

Oui mais voilà, je ne sais absolument pas du tout quoi dire….

Cela me met devant le constat affreux de mon manque de productivité sur le blog et ça me consterne.

Ce mois-ci, j’aurai au moins été utile en faisant découvrir à certains les mots des autres

Mon mari est devenu accroc à Georges et maintenant il attend comme nous tous la suite de ses aventures…

Voilà, cette fois ci, je vais vous épargner, je ne vais pas raconter ma vie…

Un mois dans une vie et plein de choses et rien à la fois : des patients, des gentils, des très gentils et quelques rares moins gentils,ma première rougeole, des prescriptions de stromectol pour la gale par caisses, un nouvel externe, une FMC interéssante, une écho du premier trimestre, une angine familiale quand on croyait enfin être sortie d’affaire au bout de 3 mois d’agonie, un enterrement de vie de jeune fille et un mariage ( pas le mien), trois anniversaires, une 2035…

Juste merci à tous ceux qui m’ont spontanément souhaiter mon anniversaire…je ne sais pas comment vous avez su!

 

Les mots des autres

Il y a sur mon blog le lien vers d’autres blogs.

Leurs mots font maintenant partis de ma vie.

Tous valent la peine d’y passer du temps.

Il y en a certains qui écrivent des choses très médicales, parfois très pointues avec des références et tout: je les admire et je les remercie car ils m’apprennent des choses.
Il y a ceux qui écrivent des choses très intelligentes, des réfléxions sur notre exercice, ils m’apportent énormément également.
Il y a ceux qui racontent des choses vécues, des histoires poignantes qui nous tirent des larmes, des histoires cocasses, extraordinaires ou au contraire des choses ordinaires de la vie quotidienne..
Il y a Georges qui nous raconte avec un talent assez hors du commun (et avec pudeur ose-t-il prétendre) ses histoires de médecine/thèse/cuisine/filles et nous tient en haleine avec son roman-feuilleton en multiples épisodes.

Tous me sont chers…
Il y a mes petits chouchous mais tous valent la peine de s’y attarder. Vous pouvez cliquer sur n’importe lequel des liens et vous en ressortirez enrichis de quelque chose.

Et puis, parce que probablement on se ressemble tous un peu, il y a ceux chez qui je me reconnais, dont les mots pourraient être les miens, souvent en mieux.

C’est ce que je me dis souvent… c’est ce que je me suis dit cette semaine en lisant cet article:

http://farfadoc.wordpress.com/2012/03/18/baguette-magique/

et ce qui m’a donné l’envie d’écrire ceci, pour vous faire partager des mots que j’aurai pu dire

http://farfadoc.wordpress.com/2012/03/12/pourquoi-jai-bien-fait-de-pas-faire-fleuriste/

http://fluorette.over-blog.com/article-linda-21-ans-77306754.html

http://lablousedelastitchette.wordpress.com/2011/10/05/se-souvenir-des-belles-choses/

http://mamanpoissons.wordpress.com/2011/09/13/femmes-du-monde/

ceux que j’aurai aimé avoir le talent de dire

http://genoudesalpages.blogspot.fr/2011/09/les-certificats.html

ceux de celui que je considère comme mon alter ego masculin

http://drfoulard.fr/?p=9

http://drfoulard.fr/?p=25

http://drfoulard.fr/?p=43

ou mon alter ego féminin même pendant ses jours de congé

http://docmaman.canalblog.com/archives/stetho__histoires_de_cabinet_/index.html

http://docmaman.canalblog.com/archives/2011/09/05/21953303.html

ceux que j’aurai aimé savoir dessiner

http://sous-la-blouse.blogspot.fr/2011/08/juste-avant-medecin.html

http://sous-la-blouse.blogspot.fr/2010/07/tribute-to-scrubs-une-journee-ordinaire.html

Quant à Jaddo, comme tout le monde je me suis reconnue dans beaucoup de ses récits, ils sont tous aussi bons les uns que les autres, et pour ceux qui-si cela est encore possible ne connaitraient pas encore ou à qui je n’ai pas offert le livre, voilà ma petite sélection rapide et pas du tout exhaustive de ce que j’aurai vraiment adoré avoir le talent d’écrire
http://www.jaddo.fr/?s=toinette

http://www.jaddo.fr/2008/12/26/le-petit-prince-a-dit/

http://www.jaddo.fr/2008/07/04/ca-vous-gratouille/

http://www.jaddo.fr/2007/10/10/tu-napprendras-jamais/

Malheureusement, c’est une sélection très rapide et j’ai du en oublier beaucoup et je m’en excuse.
Je n’ai demandé aucune permission, si cela dérange quelqu’un d’être cité ici, dites le moi et j’enlève tout de suite le lien .

Etre né quelque part…

 

Hier, ma journée avait plutôt mal commencée!  Voir Marine Le Pen expliquer qu’il faudrait supprimer l’Aide Médicale d’ État, renvoyer tous les sans-papiers etc , au petit dej, ça fout un coup quand-même!

Et puis je vois Mr G. dans la salle d’attente…( voir franchir la ligne et Parce que chez lui y’a rien

Comme à chaque fois, je n’ose pas me réjouir trop vite. Les flûtes en plastique attendent toujours sur l’étagère, la bouteille de jus de fruits au frais et le livre que je comptais lui offrir en cadeau le jour où il viendrait avec ses papiers prend la poussière depuis des mois. 

Mr G.  est un de mes patients préférés, un exemple de courage, de dignité et de gentillesse! Malien, il est en France depuis 1994! Il vit au foyer pas loin du cabinet. Il a fait tous les petits boulots, de balayeur à plongeur, n’ a jamais rien demandé à personne. Il espère juste depuis 18 ans pouvoir construire sa vie . 

Quand il a eu un problème de santé assez grave et qu’il s’est décidé à se faire opérer, je me suis dit que enfin, il allait peut-être avoir la chance de voir sa situation régularisée et de pouvoir simplement avoir un travail, un logement, une famille: une vie!

En octobre, après plusieurs mois d’attente, il a reçu une convocation: on lui a demandé plein de papiers, des photos d’identité et à l’accueil de la préfecture, en regardant sur l’ordinateur:on lui a dit que son dossier était accepté… J’étais sceptique, mais il m’a dit que c’était sûr, que c’était la procédure habituelle.

Il a commencé à faire des projets, avait une promesse d’embauche dans un restaurant, s’est dit qu’après 18 ans, il allait enfin pouvoir retourner au Mali et se recueillir sur la tombe de ses parents, et il s’est mis à attendre son récépissé! 

Cela fait presque 6 mois.Il est retourné plusieurs fois à la préfecture, à chaque fois on lui montre sur l’ordinateur que son dossier est accepté, qu’il faut attendre, je l’ai aidé à écrire plusieurs lettres recommandées… Il attend, en se disant que tant pis si depuis 6 mois, il pourrait travailler, avoir gagné assez d’argent pour avoir acheter un billet d’avion..cela fait 18 ans qu’il attend, il peut bien attendre quelques jours de plus…

Donc là, quand je le vois dans la salle d’attente, je me dis que cette fois ci, c’est la bonne!

Mais non, il me tend un papier de la préfecture datant du mois de novembre qu’il n’a jamais reçu, expliquant que sa demande est rejetée , que « l’absence de surveillance médicale n’entraînerait pas de conséquences graves et qu’il peut recevoir les soins nécessaires dans son pays d’origine » 

Je ne comprends rien à ce qui s’est passé! Il a fait un recours. Il me dit qu’il a encore un petit espoir…pas moi! 

Pour la première fois, je le vois abattu, il m’ à même demandé quelque chose pour dormir… pourtant c’est presque lui qui  m’a réconforté! 

Il m’a expliqué qu’il aurait pu trouver des façons pour avoir des papiers, trouver une femme, faire un enfant, avoir une promesse d’embauche et un visa temporaire mais que c’était un statut trop précaire et que la plupart du temps les papiers n’étaient pas renouvelés… Mais Mr G. veut faire les choses correctement et construire quelque chose de solide. 

Je sais que ce n’est pas de la médecine que je raconte la mais la médecine générale, ce n’est pas que de la médecine. 

Probablement, certains ne seront pas d’accord avec mon point de vue, mais moi je trouve tout cela injuste et honteux…

Mr G.  attend la réponse du recours et il m’a dit que s’il était refusé, il repartira définitivement au Mali, essayer de construire quelque chose là-bas…

J’ai pensé avec amertume que Marine Le Pen avait gagné sur ce coup-là!

 

7 mois

Pas le choix:on est le 17: je suis obligée de faire mon bilan mensuel, même si celui ci est accablant!

Je ne sais pas si quelqu’un a remarqué mais je n’ai pas été très productive ce mois ci!

Et cela m’embête vraiment! J’ai plein d’idées, plein de choses que j’ai envie de dire, d’écrire. Je lis les articles de mes confrères et cela m’inspire mais …

C’est comme quand je suis sur mon canapé en train de regarder ma maison en bazar: j’ai vraiment vraiment envie de me lever et de ranger mais ….

C’est comme quand toujours sur ce même canapé, j’ai soudain une envie irrésistible de gâteau au chocolat, et bien je suis à ça de me lever et de faire un gâteau à 22h mais bon…

C’est comme continuer le sport que j’étais tellement contente d’avoir repris…oui mais bon…

C’est comme quand ma fille me demande qu’on fasse de la peinture ou de la pâte à modeler et que je lui dis « oui d’accord!!…ou alors on pourrait regarder un DVD ! »

Voilà, je suis une loque, je lutte pour ma survie quotidienne, j’écoute un mec à la radio le matin qui ose chanter « Et le matin quand je me réveille, je me dis que quand-même: La vie est belle! » et j’hallucine!

Voilà je pourrais inventer plein d’excuses pour ne pas avoir écrit ce mois ci:

Je pourrais dire qu’en ce moment, j’ai le syndrome de la page blanche, je suis en rémission de mon écrivite aiguë, j’ai perdu mon envie….

Je pourrais dire que depuis que j’ai de manière incompréhensible (encore mes deux mains gauches) noyé mon iPhone dans les toilettes et que j’ai subi un sevrage d’internet et surtout de twitter, je me suis un peu éloigné de tout ça, et même si ça me manque, je suis un peu désintoxiquée …

Je pourrais même dire que j’ai eu un accident de voiture, que j’ai fait des loopings et que ça m’a perturbé (mais même pas en dehors du fait que je n’ai plus de voiture, et puis c était pas vraiment des loopings).

Bref, je pourrais trouver plein d’excuses, qui seraient même plutôt vraies mais pourquoi me fatiguer, alors que j’ai la meilleure de toutes les excuses: celle qui marche pour tout: le ménage, le sport, la peinture, le blog…et que je ne me prive pas d’utiliser à tout bout de champ :

Bref, je suis enceinte!

 

 

Le CRAT mon ami

PS du février 2016: la revue Prescrire a publié très récemment un article qui mentionne des études qui montreraient des malformations cardiaques chez des patientes traitées par Zophren pendant la grossesse. En attendant plus d’informations et une éventuelle mise à jour du CRAT, il faut donc mettre l’article suivant en perspective des ses informations .

 

 

Rassurez-vous, je ne vais pas parler que de grossesse pendant neuf mois puis de couches-culottes pendant des années… Juste un peu!

Je voulais juste faire un petit article pour lutter contre l’idée reçue que lorsque l’on est enceinte on ne peut prendre aucun médicaments à part du doliprane! (et encore heureusement que Prescrire à confirmé ce mois-ci que celui-ci ne présentait aucun risque parce que même lui a été soupçonné d’effets secondaires!)

Loin de moi l’idée que l’on peut prendre tout et n’importe quoi! Non l’idée principale, c’est qu’en dehors du doliprane et du spasfon, il ne faut pas faire d’automédication et demander l’avis de votre médecin, en insistant particulièrement sur l’interdiction de prendre de l’ibuprofène ou tous les trucs en fène vendus sans ordonnance.

Mais ceci dit, avec l’avis du médecin, il y a quand-même plus de médicaments autorisés que l’on ne le croit. Et là, ce sont plutôt les médecins eux-mêmes qui je trouve pêchent par excès de précautions inutiles. Je vois relativement assez souvent des femmes enceintes qui souffrent car sous prétexte qu’elles sont enceintes, on ne peut rien faire pour elles! Ce n’est déjà pas marrant d’être enceinte, mais si en plus on doit subir une double peine! Je ne dis pas qu’il faut tout hypermédicaliser mais parfois des choses sont possibles et ce n’est pas la peine de laisser une femme enceinte souffrir d’une rage de dents ou d’une sciatique hyperalgique par exemple avec seulement du doliprane! Il faut voir la situation au cas par cas mais en cas de necessité, il y a des médicaments que l’on peut utiliser: antalgiques de palier 2, même morphiniques, corticoides, antiacides, anti-allergiques, etc et même si le cœur nous en dit un sirop pour la toux et un pchi pchit pour le nez (parce que attention la plupart de ces derniers sont formellement contrindiqués). Oui, il ne faut pas sous-estimer le bonheur de la femme enceinte de son troisième enfant dont les deux premiers sont malades et elle-même très enrhumée et épuisée qui ressort avec du pivalone et du tussidane en plus du doliprane, cela lui donne un espoir auquel elle ne pensait pas avoir droit!

Devant les discours parfois contradictoires des médecins, entre le généraliste, le gynécologue, le médecin un peu trop rigoureux et celui qui ne l’est pas assez, entre le lecteur émérite de Prescrire et le client émérite des labos, entre l’avis du pharmacien la plupart du temps de bon conseil, celui des notices des médicaments ou même du Vidal qui déconseillent la prise de à peu-près tous les médicaments sans l’avis d’un médecin, et l’avis de la voisine et de la boulangère: une seule façon de s’y retrouver et d’être certain d’avoir la bonne information: le Centre de Référence sur les  Agents Tératogènes: le CRAT qui est comme son nom l’indique la référence et en qui on peut avoir toute confiance. Il suffit de regarder sur le site internet, de taper le nom d’un médicament et on a la vraie réponse!

Précisons que le CRAT donne aussi les informations pour les femmes qui allaitent et que tout ce qui a été dit est valable pour l’allaitement car peut-être même encore plus que pour la grossesse, les femmes qui allaitent sous souvent privées de traitement auxquels elles ont droit, que ce soit les premiers jours difficiles après l’accouchement ou les mois après celui-ci!

Donc le CRAT est mon ami, l’ami de tous les médecins et probablement aussi de certaines femmes enceintes même si je pense que de toute façon toute prise médicamenteuse doit être prise avec l’avis de son médecin.

Le CRAT m’a conforté dans ce que j’ai appris il n’y a pas très longtemps et dont je voulais parler ici car je me dis que si je ne le savais pas et même si il y a plein de choses que je ne sais pas, peut-être n’étais-je pas la seule.

L’année dernière, comme je le raconte ici, j’ai été amenée à prendre du Zophren, un anti-émétique (médicament contre les nausées et vomissements) puissant que l’on  donne habituellement dans les chimiothérapies. Comparativement aux anti-émétiques classiques, il est beaucoup plus efficace. Comme tous les médicaments, il présente des effets secondaires qui sont principalement maux de tête et constipation mais pas de graves et après avoir beaucoup réfléchi à la question, je pense que si on le donne avec autant de parcimonie et sur des ordonnances d’exception, c’est probablement à cause de son coût. C’est en effet un médicament qui coûte très cher!

Je ne savais pas que l’on pouvait donner ce médicament pendant la grossesse. Et pourtant on peut!

J’ai pourtant une bonne formation en gynéco, j’ai fait un DU, j’ai fait un stage d’interne: pour les femmes qui venaient aux urgences pour vomissements incoercibles avec perte de poids etc, les « vomisseuses » comme on les appelle, je prescrivais le bilan recommandé, recherchais à l’échographie si ce n’était pas une grossesse multiple qui favorise ces symptômes et prescrivais le cocktail habituel: primpéran suppo et donormyl à fortes doses qui me valait souvent l’appel du pharmacien (quant à moi, je ne saurai jamais si le donormyl est efficace puisque à chaque fois que j’ai essayé d’en prendre, je me suis endormie! Quant au primpéran, déjà interdit chez l’enfant, et au motilium, ils font partis des médicaments dont la balance bénéfice-risque est en train de devenir défavorable et sont ils faut l’avouer peu efficaces chez la femme enceinte). Le cas échéant, la femme enceinte pouvait être hospitalisée plusieurs jours, pour être perfusée, et pouvait si vraiment rien n’y faisait être traitée par Dogmatil, un neuroleptique avec pour le coup des effets secondaires assez importants!

Dans beaucoup d’endroits, les femmes sont traitées par Zophren pendant leur hospitalisation, ce qui se révèle en général très efficace. Seulement, après quelques jours de traitement, on leur dit que l’on ne peut pas leur donner plus longtemps. Certains gynécologues disent que le traitement doit être de 10 jours maximum, ce qui est faux d’après le CRAT et d’après ce qui est fait dans certains endroits, d’autres disent que s’agissant d’un médicament à prescription sur des ordonnances d’exception, ils ne peuvent pas le prescrire, parfois ils renvoient chez le médecin traitant qui, il faut l’avouer, la plupart du temps (moi, y compris) n’est pas du tout compétent sur ce sujet. Et les femmes qui ont la chance de se le voir prescrire se trouvent souvent confrontées à devoir payer ce médicament très onéreux car non remboursé pour cette indication d’hyperemèse gravidique.

Car, que l’on ne se méprenne pas, je ne parle pas de prendre ce médicament dans le cadre des nausées matinales,ou pas d’ailleurs, de la grossesse, qui bien que difficiles n’ont pas de répercussions sur la santé. Je parle des femmes qui vomissent tout le temps,perdent dix kilos, sont hospitalisées etc, et il y en a. Certaines en viennent même à des extrémités comme celle de mettre un terme à leur grossesse pourtant désirée.

Pour ces femmes là, c’est un parcours du combattant, et le zophren pourtant efficace et me semble-t-il sans effets secondaires notables, reste méconnu.

C’est pourquoi je voulais faire cet article. Après mes propres recherches sur le sujet, je ne vois pas de raisons à cette réticence de prescription, mais je ne prétends pas avoir toutes les réponses et si quelqu’un a des informations que je n’ai pas, je serai très intéressée!

En attendant, je continue à me référer à mon ami le CRAT.:

Quel antiémétique utiliser en cours de grossesse et d’allaitement

Mise à jour : 3 février 2011

 


1- Grossesse

  • On préférera si possible la doxylamine (Donormyl®), antihistaminique H1 très bien évalué en cours de grossesse.
    En France, la doxylamine n’a pas l’AMM dans cette indication, mais au Canada c’est l’antiémétique de référence chez la femme enceinte.
  • Si la doxylamine se montre peu efficace ou mal tolérée, le métoclopramide (Primpéran®) pourra être utilisé quel que soit le terme de la grossesse.
  • En cas d’inefficacité de ces options, on pourra avoir recours à la métopimazine (Vogalène®) ou la dompéridone (Motilium®) quel que soit le terme de la grossesse.
  • En cas de vomissements incoercibles, on pourra avoir recours à la chlorpromazine (Largactil®) ou au sulpiride (Dogmatil®).
  • Si ces molécules s’avèrent également inefficaces, on pourra si nécessaire avoir recours à l’ondansétron (Zophren®), quel que soit le terme de la grossesse.

2- Allaitement

  • On préférera la dompéridone (Motilium®) ou le métoclopramide (Primpéran®) en cours d’allaitement.
  • En effet, leur passage dans le lait est faible et aucun événement particulier n’est rapporté chez des enfants allaités.

Seuls quelques noms de spécialités sont mentionnés dans ce site. Cette liste est indicative et n’est pas exhaustive.


CRAT – Centre de Référence sur les Agents Tératogènes
Hôpital Armand Trousseau, 26 avenue du Docteur Arnold Netter, 75012 PARIS
Tel/fax : ++33 (0)143412622
www.lecrat.org

Ondansétron

Mise à jour : 3 février 2011

 


ZOPHREN®


L’ondansétron est un antiémétique, antagoniste des récepteurs 5-HT3 de la sérotonine.


ETAT DES CONNAISSANCES

    • En clinique les données actuelles sont peu nombreuses mais aucun élément inquiétant n’est retenu à ce jour.
    • L’ ondansétron n’est pas tératogène chez l’animal.

EN PRATIQUE

  • Traiter une femme enceinte
    • En cas d’échec des antiémétiques « classiques », l’ondansétron pourra être utilisé quel que soit le terme de la grossesse.
  • Découverte d’une grossesse pendant le traitement
    • Rassurer la patiente quant au risque malformartif de l’ondansétron.
    • En cas d’échec des antiémétiques « classiques », l’ondansétron pourra être utilisé quel que soit le terme de la grossesse.
  • Si une de vos patientes est exposée à l’ondansétron en cours de grossesse, nous vous invitons à prendre contact avec le CRAT pour contribuer à enrichir les connaissances sur ce médicament chez la femme enceinte :

Seuls quelques noms de spécialités sont mentionnés dans ce site. Cette liste est indicative et n’est pas exhaustive.


CRAT – Centre de Référence sur les Agents Tératogènes
Hôpital Armand Trousseau, 26 avenue du Docteur Arnold Netter, 75012 PARIS
Tel/fax : ++33 (0)143412622
www.lecrat.org

 

And I think to myself…

700 millions de chinois, et moi et moi et moi!                                                                     Avec ma vie et mon ptit chez moi,                                                                                       Mon mal de tête et mon point au foie                                                                                     J’y pense et puis j’oublie, c’est la vie, c’est la vie!
C’est tellement vrai!
Toute la journée, de consultations en consultations, je suis confrontée à de nombreuses situations difficiles: la maladie, la précarité, les soucis de la vie…
C’est difficile! Faire face à la détresse des gens continuellement est difficile!

J’y pense, et puis j’oublie (enfin pas complètement), c’est la vie, c’est la vie!

Cela me ramène au fait que ce monde est absurde et que la vie est difficile!
Ce n’est pas un scoop certes mais parfois c’est dur. Et on se demande parfois comment continuer ou comment peut-on faire des enfants dans ce monde là?

Je tiens la main de mon mari aux funérailles de son amie d’enfance.

Mais alors, je pense au sourire de ma fille et cela va mieux. Je pense à ces graines qu’elle ramassait partout et qu’elle essayait de me faire manger parce qu’elle était « prête pour un petit frère ou une petite sœur »

I see trees of Green    J’aperçois des arbres verts

Red roses too           Des roses rouges également

I see them bloom     Je les vois s’épanouir

For me and you          Pour toi et moi

And I think to myself…

 

Parfois, comme tout le monde, ma vie est difficile à porter.
Je me demande alors comment je vais réussir à assumer toutes mes responsabilités , je suis alors lasse et effrayée…
Dès fois, je me surprends à me demander comment aurait pu être la vie si la maladie n’avait pas frappée il y a très longtemps une des personnes que j’aime le plus au monde.
Parfois je pense à tous ces êtres aimés qui ne verront pas mes enfants grandir et ça me rend triste.

Mais alors j’imagine le jour où j’annoncerai à ma fille qu’elle va avoir un petit frère ou une petite sœur et ça va mieux.

 

The color of the rainbow     Les couleurs de l’arc-en-ciel

So pretty in the sky        Si jolies dans le ciel

Are also on the faces     Sont aussi sur les  visages

Of people passing by       De passants

I see friends shaking hands    Je vois des amis se serrer la main

Sayin’ How do you do        Se dire « comment vas-tu »

They’re really saying     En réalité ils se disent « je t’aime »

I love you

 

Je pense à tous les rêves que je ne réaliserai jamais
Je pense à tous les compromis que j’ai du faire avec moi-même
Je pense à toutes les difficultés que j’ai eu et que j’aurai à affronter
Je pense à cette partie de moi que j’essaie d’enfouir et de faire taire

Puis je pense à tous les gens que j’aime et qui m’aiment,
Je pense à la chance que j’ai d’exercer le métier que j’aime,
je pense à mon mari et à la chance que j’ai de l’avoir                                                            à Jean ferrat  et à Louis Armstrong chantant à notre mariage
Je pense à tous les enfants qui m’entourent et que j’aime

 

I hear baby cry     J’entends des bébés pleurer

I watch them grow    Je les vois grandir

They’ll learn much more  Ils apprendront bien plus

Than I’ll ever know     Que je n’en saurai jamais

 

Je pense au bébé dans mon ventre

 

And I think to myself

What a wonderful world

 

 

Sans trahir Louis Armstrong mais j’aime beaucoup cette version aussi

6 mois

J’aime bien les chiffres ronds.

Je fête mes anniversaires seulement tous les cinq ans mais je les fête à fond! J’ai tellement fêter mes 30 ans, tellement de fois et avec tellement de sérieux que j’en pouvais plus et que je crois que je ferai plus rien jusqu’à mes 40 ans.

Les chiffres ronds, c’est important, cela fait parti des choses avec lesquelles on ne plaisante pas. Et comme je célèbre aussi les moisanniversaires, 6 mois c’est un chiffre rond et c’est important!

Pour les 6 mois de ma fille, j’ai organisé ma première JPO ( journée porte ouverte), j’ai invité quasiment tous les gens que je connaissais à passer s’ils le souhaitaient au cours de la journée. C’était top!

Mais je ne pense pas qu’il soit raisonnable de faire ça…

Eventuellement, un blog clavier ouvert! Tous ceux qui le veulent peuvent écrire quelque chose que je publierai sur mon blog… Hein Docteur Who, hein!!! J’attends toujours…

Sinon pour célébrer ces 6 mois comme il se doit, je ferai 6 minutes de silence ( en fait j’en ferai 7:j’en rajoute une en mémoire de mon Iphone dont la chute dans les toilettes hier a fini par avoir la peau ) et après, le hasard fait bien les choses: je vais voir Mamma-Mia avec la boutonnologue!

Ça rend cette journée exceptionnelle!

En plus, ABBA et ce blog ont en commun l’aide qu’ils m’ont apporté! La thérapie par  l’écriture et l’ABBAthérapie ont été très importante pour moi ces 6 derniers mois et au moment où une nouvelle page de ma vie commence, je trouve parfait de célébrer tout ça de cette façon!

Je sens le scepticisme devant l’ABBAthérapie et j’entends vos murmures suggérant qu’une vraie thérapie ne me ferait pas de mal! C’est pas faux je vous l’accorde mais ne sous estimez-pas la puissance de ABBA.

Je vais m’arrêtez là sur ce sujet de peur de perdre toute crédibilité sur les choses sérieuses qu’il peut m’arriver de dire …

Donc mon bilan des 6 mois est positif et étrangement rempli de chiffres ronds (il manquerait plus que l’on soit le 11/11/11, je publierais l’article à 11h11 et ma joie serait totale!): 6 mois, 50 articles, 50 000 visites, 100 000 pages lues, 500 commentaires, 500 followers…

Merci à tous pour m’avoir soutenu et accompagné tout ce temps et comme dirait ABBA:

Thank you for the music, et comme je ne serai jamais une grande chanteuse malheureusement thank you for the writing, for giving it to me!

PS: Opale, j’aime ta confiance aveugle, mais lis cet article avant de le retweeter 🙂

 

 

5 fruits et légumes …

Je suis en vacances (au milieu de la montagne sans connexion internet ce qui explique mon absence ces derniers temps) et en me lavant les cheveux avec le shampoing de ma grand-mère à l’huile d’argan et à la cranberry, cela me rappelle mon énervement récent contre la cranberry et je me dis que je vais écrire un autre petit article sans grand intérêt de la catégorie « information sans grand intérêt mais je fais quand même un article dessus »

Ce qui est amusant d’ailleurs, c’est que l’article qui a été le plus lu, le plus commenté et qui a même été repris dans le bulletin d’information d’un syndicat de médecins vient de cette catégorie « infos à la con » puisque c’est l’article très profond qui explique que l’on rétrécit dans la  journée , comme quoi cela n’est peut-être pas la peine que je philosophe sur la médecine en Seine-Saint-Denis.

Donc aujourd’hui, je me sens investie d’une mission: celle de transmettre l’information que la cranberry  (un fruit rouge appelée aussi canneberge pour les intimes) ne guérit pas les infections urinaires !

Je vais peut-être m’attirer les foudres des partisans des méthodes naturelles, de la médecine douce. Il est vrai que je n’en suis pas une adepte mais là n’est pas le propos. Je ne parle pas de l’efficacité potentielle de la cranberry sur la prévention des infections urinaires récidivantes. Je ne suis pas spécialiste du sujet, je pense qu’il y a sans doute  une efficacité préventive, de là à payer des traitements assez onéreux je ne sais pas…

Mais par pitié, ne prenez pas de la cranberry en croyant que ça va guérir votre infection urinaire.

Récemment, j’ai vu plusieurs cas où étonnement mes patientes n’ont pas été guéries par la cranberry.

Au cabinet, une patiente a consulté après 8 jours et 40 euros de traitement par cranberry sans amélioration. Elle avait été voir son pharmacien qui lui a assuré que le traitement la guérirait. Du coup, elle a attendu plusieurs jours avant de consulter.

En garde, j’ai vu un dimanche une jeune patiente avec une pyélonephrite c’est à dire une infection rénale. Oui parce que si les microbes peuvent « tomber sur les bronches », ils peuvent également défier la gravité et « monter au rein ». Réellement, une infection urinaire non soignée peut devenir grave, donc c’est pour ça que ça m’a énervé fortement quand elle m’a dit que son pharmacien lui avait vendu de la cranberry  lorsqu’elle lui avait exposé ses symptômes, sans aucune réserve, ni le conseil d’aller consulter son médecin.

Je vais m’attirer maintenant les foudres des pharmaciens, loin de moi l’idée de taper sur eux mais force est de constater qu’au moins quelques uns d’entre eux  ne donnent pas l’information adéquate ou peut-être ne l’ont pas eux-mêmes ou au contraire ont été surinformés par les labos.

Ce qui m’a le plus énervé , c’est la patiente qui vient étonnée que sa cystite n’aille pas mieux, malgré son traitement par Monurelle!
Monurelle? Je ne connaissais pas:il s’agit  de cranberry!
Un des antibiotiques principaux pour l’infection urinaire s’appelle Monuril…
Donc pour favoriser toute confusion: les labos ont décidé de donner un nom similaire…

Bref, ça m’a énervé !
Et l’info à la con du jour: c’est que Monurelle n’est pas Monuril!
Et que la cranberry  ne soigne pas les infections urinaires…
Voilà, j’espère que j’ai sauvé des vies!