La journée de la prostate 2012

Aujourd’hui, c’est la journée nationale (et même européenne) de la prostate.

Le dépistage du cancer de la prostate, en particulier par les PSA est un sujet qui a fait couler beaucoup d’encre et longtemps sujet à controverses.

Cette année les études ont largement été dans le sens de ceux qui alertaient depuis de nombreuses années sur les risques du dépistage généralisé.

Je ne suis pas une spécialiste du sujet et je n’ai pas une grande expérience de patients confrontés à ce problème.

Quand j’ai fait mes premiers stages en cabinet, j’ai prescris des PSA en systématique, en croyant bien faire, parce que mon maître de stage le faisait. Je n’apportais pas spécialement d’explications: je disais juste quelque chose du genre: « c’est le dépistage pour le cancer de la prostate que l’on fait aux hommes à partir de 50 ans ».

Heureusement, j’ai eu la chance d’effectuer mes premiers remplacements chez O. et B. qui m’ont beaucoup appris et m’ont beaucoup ouvert l’esprit sur des choses que je faisais mal sans le savoir. Ils m’ont expliqué le débat sur les PSA, quand sortant de l’hôpital, je n’étais pas abonnée à Prescrire, ne voyait pas le problème des visiteurs médicaux, ne faisait pas de FMC et bien évidemment ne connaissait pas twitter.

Il y a beaucoup de moyens de s’informer, de se former, mais je pense qu’en tant que jeune médecin, l’influence des médecins chez qui on effectue nos premiers stages ou nos premiers remplacements est très importante.

Y’a-t-il encore des médecins aujourd’hui qui prescrivent des PSA en systématique sans se poser de questions? J’en suis sûre.

Est ce un sujet difficile à gérer en consultation? J’en suis sûre aussi.

Tout n’est pas blanc ou noir, et informer le patient de manière claire pour lui permettre de prendre une décision éclairée n’est pas facile. Cela demande du temps, de l’énergie et la connaissance des dernières études et recommandations.

Certaines personnes ont résumé cela très bien: je ne vais pas essayer de faire mieux, ni  faire de copier-coller directement: juste vous inviter très fortement à cliquer sur ces deux liens:

Tout y est: les différentes données, les recommandations, les études etc!!!

Et si vous lisez par hasard qu’on rechigne à prescrire des PSA car cela coûte cher, c’est une erreur!! Mais après avoir lu ces deux liens, vous ne pourrez plus penser cela!

Informations destinées aux hommes qui envisagent de se soumettre à un dépistage du cancer de la prostate par dosage des PSA  par Dominique Dupagne

C’était pas la journée de la prostate de Bernard par Dr Stéphane

Et comme l’a dit Gélule : Faites l’amour, pas le TR