Welcome Pack

Changement de semestre, changement d’interne.

Je vais accueillir ma 6ème interne, ce qui ne me rajeunit pas.

J’ai déjà dit à quel point c’était une belle aventure à chaque fois, que c’était pas toujours facile, que le changement notamment n’était pas facile.

Ces six mois sont à chaque fois un partage, pas forcément médical,mais sur le plan humain, une tranche de vie vécue ensemble, qui nous enrichie toutes les deux (oui je n’ai eu que des filles).

Une pensée pour mon interne qui s’en va…je crois qu’elle gardera vraiment une place particulière.

Une autre revient lundi en SASPAS chez mon associée.

Une me remplace régulièrement et est en plus devenue une vraie twittos.

Trois sont mes thésardes et la première soutien sa thèse le mois prochain.

Bref, je ne coupe pas vraiment le cordon…

Le partage n’est pas que médical, mais il l’est aussi.

Je pense que chaque maitre de stage a des sujets de prédilection qu’il aime partager plus que d’autres . Moi j’essaye de ne pas parler que de ce que j’aime, de ne pas être obsessionnelle avec certains sujets (qui a dit les violences?:-)), je me freine souvent et j’essaie de plutôt répondre aux attentes de l’interne, mais c’est dur de ne pas y venir…

J’envoie des liens de lecture à mes internes (avec des liens de blog souvent évidemment ) et chaque semestre, je recherche laborieusement des anciens mails envoyés aux internes d’avant et je les inonde de mails qu’elle lisent probablement jamais.

Je me suis dit que j’allais organiser ce bazar, et j’ai essayé de mettre tout ça au propre pour ma nouvelle interne, qui en plus d’être la première à commencer un stage avec une machine à café aura un welcome pack!!!

Jvais peut être rajouter quelques bonbons pour que ça passe mieux:-)

Je l’ai mis là, si ça peut servir, comme quand j’avais mis la paperasse pour les nuls

Surtout j’attend de vous des critiques ou des conseils pour enrichir ce document

(que j’ai fait rapidement, je dois avoir oublié des choses essentielles)

POUR MON INTERNE:welcome pack ( document word)

Welcome,

quelques lectures?

-Sur le suivi de l’enfant :

 

C’est un sujet que j’aime bien et que j’aborde beaucoup lors du stage

Des liens intéressants :

 

Guide méthodologique: protocoles d’examens systématique ( URML Bretagne)

Examen du 9 ème mois

Examen du 24 ème mois

Examen des 36 mois

dépistage des troubles de l’audition (santé.gouv)

dépistage des troubles visuels (santé.gouv)

fiche pratique: dépistage visuel en médecine générale

dépistage visuel de l’enfant: CADET

Et le site pediadoc

 

 

sur la gynéco ,

 

des choses à lire

http://www.atoute.org/n/Pilules-de-3eme-generation-liste.htmlpour tout comprendre sur la polémique 3eme Génération et lien avec le tableau des pilules

le site internet choisirsacontraception.com pour montrer aux patients

le site martin winckler webzine  et tout son contenu sur la contraception

le lien avec la fiche pilule et en règle générale, tout ce site « antisèches de consultation en médecine générale »

 

sur la pose de DIU en torpille

 

Le mémoire: DIUposedirecte-mémoire

La brochure :

Brochure

Brochure (imprimable)

et la  vidéo  ici

 

Pour le retrait d’implant la technique de l’aiguille/de la tente/du pie vert

Des articles sur la bienveillance envers les femmes en général et la position en décubitus latéral

 

l’article de rue 89 sur l’examen à l’anglaise

-l’article de Borée sur l’examen à l’anglaise et la pose de DIU

– l’article de Martin Wincker « Contraception, IVG, ligature de trompes, accouchement, respect des patientes : en 2013, en France, il y a encore beaucoup à faire pour que les femmes soient bien soignées »

 

 

 

-En pneumo,qui n’est pas un sujet que je maitrise beaucoup : un article sur les EFR au cabinet de médecine générale

https://2garcons1fille.wordpress.com/2014/01/30/la-spirometrie-pour-tous-1-la-spirometrie-en-cabinet-de-medecine-generale/

 

et un lien pratique sur les dispositifs

http://www.tmes.fr/educlic/menupneumo.html

 

 

-Il faudra aborder le sujet du surdiagnostic, qui est un sujet que j’ai du mal à bien expliquer, c’est compliqué..

De la lecture sur le sujet pour commencer :

JADDO qui a parfaitement tout repris avec l’aide d’Hipparkos  <3

http://www.jaddo.fr/2016/06/19/et-mes-fesses-elles-sont-roses-mes-fesses/

http://www.atoute.org/n/Cancers-depistages-et-risques-de.html

 

http://cancer-rose.fr/surdiagnostic/balance-beneficesrisques/

 

http://30ansplustard.wordpress.com/2014/10/17/voila-ce-que-je-peux-te-dire/

 

http://www.atoute.org/n/Cancers-depistages-et-risques-de.html

 

http://www.formindep.org/Surdiagnostic-et-depistage-du.html

 

 

 

A ce moment là, puisqu’on parlera de remettre en question avec difficulté les choses bien établies, peut être on parlera des ADO,de l’HBA1C des statines et de tout ce qui n’est peut-être pas comme on nous l’avait dit !

Et de Rémy Boussageon…

 

 

videos de la pléniere du congrès du CNGE sur le patient diabétique

 

http://www.cnge.fr/congres/les_plenieres_clermont_2013/

 

 

et sur les statines

 

http://www.cnge.fr/congres/les_videos_des_plenieres_du_congres_cnge_lille_201/

 

 

communiqué du CNGE de mars 2016 http://www.cnge.fr/conseil_scientifique/productions_du_conseil_scientifique/medicaments_du_diabete_de_type_2_le_traitement_cen/

 

BMJ

 

et d’autres articles si affinités (mais pas en libre accès, notamment ceux d’exercer)

 

 

On parlera beaucoup de la relation médecin patient

 

Notamment de

Savoir dire non

 

La méthode du disque rayé progressif – Atoute.org

 

Patient revendicatif.pdf

 

Mais plein d’autres choses, parce que c’est la partie la plus riche

A lire absolument sur l’alarme bidale EAU de Jaddo

 

 

Et puis forcement, assez rapidement je pense, viendra la question des violences…

 

notamment le site mémoire memoire traumatique.org 

 

Violences…

 

Ultra Violence »

 

mon prix du poster »

 

le site http://stop-violences-femmes.gouv.fr 

 

 

on sera confronté aux problématiques des patients migrants

 

avec le guide très complet du COMEDE

 

et notamment le bilan à réaliser

http://www.comede.org/IMG/pdf/Sous chapitres Guide 2008/Guide-Comede-2008_14_bilan-de-sante.pdf

 

 

Et puis, à un moment donné, inévitablement, après m’être retenu le plus longtemps possible, je finirai par dire « Tu connais Jaddo ? »

 

 

Et je ferai plus ou moins tardivement mon coming out de twitter, des blogs toussa

 

Et puis ça sera compliqué de ne pas parler des heures

 

j’avais fait une sélection sur mon blog ici et ici mais c’est vieux

 

c est dur de faire une selection, par exemple

 

http://www.jaddo.fr/?s=toinette

http://www.jaddo.fr/2008/12/26/le-petit-prince-a-dit/

http://www.jaddo.fr/2007/10/10/tu-napprendras-jamais/

http://www.jaddo.fr/2014/02/08/e-a-u/ incontournable

 

Il y a Dominique Dupagne et ATOUTE

Mais je m’arrêterai là car je ne pourrais être exhaustive

 

Mais ensuite on parlera de tous les sites internet utiles en consultation et du bon résumé de Farfadoc dans son billet Boite à outils

 

 

Je conseillerai la page Facebook et/ou le compte twitter du DMG paris descartes avec chaque semaine le billet de blog de la semaine et des infos intéressantes

 

 

Avant la fin du stage, cela serait bien de parler de l’organisation libérale mais en niveau 1, c’est un peu tôt pour aborder les microBNC et autres 2035, en fin de stage je serai synthétique

-ouvre un compte bancaire à visée professionnel (compte normal si possible)

-appelle média santé

si tu veux savoir, je te dirai combien je gagne

 

 

et puis je recyclerai ce que j’avais écrit sur tout ce qui est administratif qui vend pas du rêve mais que j’aime bien

 

SANTE-ET-TRAVAIL-POUR-LES-NULS  (format word)

SANTE-ET-TRAVAIL-POUR-LES-NULS  (pdf)

 

 

 

SANTE ET TRAVAIL POUR LES NULS

 

Au niveau de l’assurance Maladie, ce qu’il faut comprendre, c’est qu’il y a deux branches bien distinctes : la branche maladie et la branche risques professionnels.

Quand on est en accident de travail par exemple, on ne peut jamais passer en invalidité pour le même motif.

 

 

  • MALADIE

 

–       3 volets : 2 premiers volets pour la sécu, le 3ème pour l’employeur.

Si en ligne : imprimer le 3ème volet et le donner au patient.

–       Durée : Arrêt maladie : 3 ans maximum mais c’est rare que la sécu ne dise rien jusqu’à là.

–       Carence : 3 jours de carence sauf si en rapport avec ALD (ou sauf si reprise inférieure à 48h, dans ce cas faire une prolongation).

–       Indemnités : IJ = 50% du salaire (sous certaines conditions d’heures travaillées et avec un certain plafond ).

Si >3 enfants à charge : IJ 66.6% du salaire à partir du 31ème jour.

  • Reprise : Visite de reprise avec le médecin du travail obligatoire après 30 jours d’arrêt. Après un arrêt de 6 mois, il faut faire un protocole de soins (le même document que pour une demande d’ALD) : on peut y penser tous seuls mais sinon la sécu l’envoie). Si c’est quelqu’un qui ne travaille pas le week-end : arrêter jusqu’au vendredi. Si il reconsulte le lundi, on peut faire une prolongation (et il n’y a donc pas à nouveau 3 jours de carence).
  • -ALD : Quand les patients sont en arrêt de travail en rapport avec une pathologie déjà en ALD, il ne faut pas oublier de rattacher l’arrêt de travail en cochant la petite case « en rapport ».

2 avantages :

-Pour le médecin, on ne lui demandera pas de remplir à nouveau un protocole de soins une fois arrivé à 6 mois d’arrêt de travail.

  • Pour le patient : pas de jours de carence à partir du 2eme arrêt en rapport avec l’ALD dans l’année civile et IJ non imposables.
  • Invalidité : Lors d’un arrêt prolongé, on peut passer en invalidité:

o   Catégorie 1 : 30% du salaire

o   catégorie 2 : 50% du salaire

o   catégorie 3 : nécessité d’une tierce personne dans les actes de la vie quotidienne : 50% du salaire + majoration tierce personne (de 1100 euros)

o   La sécu peut le demander ou le patient ou le médecin traitant : sur papier libre ou formulaire.

 

Concernant l’invalidité, il y a un certain nombre de conditions à remplir :

Condition médicale : il faut une diminution de la capacité de travail ou de gain des 2/3 soit 66% acquise depuis l’immatriculation (s’il existait une pathologie antérieure à l’immatriculation, on doit apporter la preuve que cette dernière s’est aggravée)

Condition administrative : obligation de 12 mois d’immatriculation, obligation d’un nombre minimum d’heures de travail effectif ou assimilé au cours d’une période de référence (800 heures au cours de l’année civile ou au cours des 4 trimestres précédents l’interruption de travail suivie d’invalidité dont 200 heures au cours du premier trimestre (le plus éloigné depuis la date d’interruption de travail))

 

  • ACCIDENT DE TRAVAIL

 

–       4 volets : 2 premiers volets pour la sécu, le 3ème pour la victime et le 4eme pour l’employeur

–       Quand ? Présomption d’imputabilité si sur le lieu de travail.

–       On peut être en arrêt dans le cadre d’un AT ou en soins tout en continuant à travailler

–       Carence : Pas de jours de carence

–       Indemnités : IJ 60% pendant 28 jours puis 80% après 28j

Prise en charge à 100% des soins médicaux

–       Reprise : Le certificat de reprise est obligatoire.

La visite de reprise est obligatoire après 30 jours également (depuis juillet 2012, ce n’est plus 8 jours)

Quand on fait la reprise, il faut mettre des soins. Quand les soins sont finis, il faut les prolonger ou faire un certificat final = de consolidation.

–       Consolidation : Quand l’état n’est plus évolutif (et non pas quand le patient est guéri : nuance importante dont la méconnaissance fait que les patients ressentent souvent une injustice), la sécu demande souvent la consolidation, c’est-à-dire la fin de l’AT.

A ce moment-là :

o   si séquelles : le patient peut avoir soit une rente soit un capital entre une rente et un capital. Ceux-ci ne sont pas bien élevés en général sauf grosses séquelles (voir ici et ici ).

o   si pas de séquelles : guérison.

Concernant les séquelles d’accident du travail  (précisions bienvenues d’une consoeur          médecin conseil que je remercie grandement)

En fait, les patients touchent une rente mensuelle à partir de 10% d’IPP .

Il faut savoir que ce barème d’indemnisation des AT en droit social est issu du barème destiné à l’indemnisation des soldats de la guerre de 14-18. Il n’a pas été revu depuis des années et n’est donc pas à jour au niveau des données récentes de la science.

Faits marquants : la douleur n’existe pas, la psychiatrie est à peine ébauchée.

Conclusion : les séquelles douloureuses ne sont pas indemnisables en assurance maladie.

Raison pour laquelle souvent, les patients se sentent lésés car il leur est notifié une consolidation avec « séquelles non indemnisables ».

Le barème des maladies professionnelles est un peu plus large puisqu’on doit tenir compte des « séquelles fonctionnelles liées à la douleur ».

 

– Une fois que l’arrêt est consolidé, on peut remplir un formulaire de PROTOCOLE DE     SOINS POST-CONSOLIDATION pour demander la poursuite de la prise en charge des soins médicaux à 100% pour une durée définie par la sécu (par exemple 6 mois)

–       ATTENTION : Le problème, c’est que, une fois l’arrêt consolidé, on ne peut plus arrêter le patient pour ce motif (ni en AT , ni en maladie), sauf en cas de rechute, mais pour cela il faut qu’il y ait un nouvel évènement.

Si le patient n’a toujours pas repris le travail et qu’il considère qu’il ne peut pas le reprendre, il peut faire une contestation dans un délai d’un mois sur papier libre , il y aura une expertise, dans ce cas en attendant, on continue à lui faire des AT mais si l’expertise ne va pas en son sens (ce qui est souvent le cas) , il ne sera pas payé pendant tout ce temps.

On ne peut pas l’arrêter en maladie pour ce même motif.

D’où l’intérêt d’avoir agit en amont pour anticiper le problème pour ne pas en arriver là.

Il y a également la notion «  d’état antérieur » en accident de travail :

Notion importante à comprendre car elle permet parfois de « rattraper » une situation sociale inextricable mais souvent mal comprise par les patients et les médecins.

Un exemple concret :M. X 56 ans ressent une douleur vive lombaire lors d’un effort de soulèvement. Il fait une déclaration d’accident de travail. Les examens complémentaires révèlent des discopathies étagées et de l’arthrose sur tout le rachis lombaire. Au bout de 6 mois d’arrêt en accident de travail, il est toujours très douloureux et il est évident qu’il ne pourra pas reprendre son activité dans le bâtiment et que les espoirs de reconversion à son âge sont nuls.ll peut alors être plus judicieux de consolider l’accident de travail avec « séquelles non indemnisables compte tenu de l’état antérieur » et basculer en arrêt en maladie pour cet état antérieur. Ce qui permet ensuite de basculer en invalidité..Cette démarche est souvent mal comprise : « je n’avais pas mal avant », «  on ne reconnaît pas les séquelles de mon accident » alors qu’elle ne vise qu’à préserver l’intérêt du patient sur le long terme.

–       Cas particulier : la souffrance au travail

J’avais fait une formation où on m’avait dit qu’on peut faire un AT pour des problèmes de souffrance au travail s’il y a eu un évènement (discussion conflictuelle, altercation) significative sur le lieu de travail. Depuis 2012, il y aurait une jurisprudence (non retrouvée), cela peut-être une série d’évènements traumatisants ponctuels. On pourrait noter « stress post-traumatique en relation avec une dégradation des conditions de travail » ou « syndrome anxio-dépréssif réactionnel secondaire à une série d’évènements sur le lieu de travail ».

J’ai essayé plusieurs fois et cela n’est jamais passé en accident de travail. Je ne sais donc pas si c’est un bon conseil ou pas .

De manière générale, sur un arrêt de travail, on peut écrire stress post traumatique, dépression d’épuisement ou syndrôme d’épuisement professionnel, syndrôme anxio-dépressif ou anxiété réactionnelle mais il ne faut JAMAIS écrire harcèlement moral. C’est un terme juridique, un médecin peut être poursuivi pour écrire ça sur un arrêt.

(et ne pas écrire de lettre pour un avocat ou une procédure juridique, éventuellement on fait une lettre pour un spé ou médecin du travail que l’on remet au patient, il en fait ce qu’il en veut ).

En règle générale, il faut toujours écrire sur un arrêt ce que l’on constate et seulement ça et ne pas établir de relation de cause à effet.

 

  • MALADIE PROFESSIONNELLE

 

C’est compliqué, mais en 2 mots…

–       Une maladie professionnelle est la conséquence de l’exposition plus ou moins prolongée à un risque qui existe lors de l’exercice habituel de la profession.

–       Faire une demande en MP : La demande se fait sur le même formulaire qu’un Accident de travail+ un formulaire vert (que la Sécu envoie au patient) à remplir par le patient avec plein de renseignements

–       Quelles modalités ? Il y a des tableaux. Pour tout ce qui est TMS, c’est le tableau 57.

–       Mêmes règles que l’AT, même formulaire d’ailleurs.

–       ATTENTION : Il faut bien peser les avantages et les inconvénients :

 

o   Avantages :

  • prise en charge à 100% des frais médicaux (intérêt si pas de mutuelles) et pas d’avance de frais,
  • IJ un peu supérieures,
  • accès à un reclassement professionnel,
  • reconnaissance, ce qui a un intérêt psychologique pour le patient,
  • intérêt collectif de déclarer les MP pour faire bouger les choses dans les entreprises,

MAIS…

Bien réfléchir car comme on l’a vu avant, une fois que l’état n’est plus évolutif, consolidation pour la sécu  (plus ou moins rapide ) et après impossibilité de faire un arrêt pour ce motif, impossibilité de passer en invalidité, etc.

Hop ! on déclare une tendinite de l’épaule en MP, on l’arrête de temps en temps pour ce motif quand ça fait trop mal, hop ! un an plus tard la sécu consolide, on ne peut plus l’arrêter pour son épaule, jamais… ni passer en invalidité…

L’intérêt à court terme est des IJ un peu plus élevées, mais peut être délétère au patient à long terme. Notamment pour tout ce qui est TMS.

L’intérêt des MP est, selon moi, l’accès à un reclassement professionnel

 

 

NB : tout ça c’est pour le régime général, c’est pas du tout pareil pour les autres régimes, notamment pour les fonctionnaires. Là ça devient compliqué, en gros ça n’a rien à voir, on fait des demandes sur papier libre, de Congé Longue Durée ou Congé Longue Maladie. Y’a plein de subtilités bien compliquées (par exemple vaut mieux avoir la polio, et pas 2 cancers, mais bon…) Retenir que : 3 mois de salaire à taux plein, après faut passer devant le médecin expert.

Donc, le plus important c’est…

 

ANTICIPER !

 

Ce qui est donc primordial, c’est d’anticiper le retour au travail.

Pour pas arriver à des situations bloquées et parce qu’on sent bien que le patient va pas pouvoir reprendre.

Il faut aménager le poste en amont ou envisager un reclassement.

Pour ça, il faut faire appel à nos partenaires.

 

LE MEDECIN DU TRAVAIL

 

Et l’incontournable VISITE DE PRE-REPRISE

Quand un patient est en arrêt, on peut (on doit :-)) demander une visite de pré-reprise. Enfin c’est le patient qui le demande, et nous on fait une petite lettre qui explique tout bien, comment peut-on envisager une reprise, un aménagement de poste, un temps-partiel thérapeutique etc.

Quand on arrive à avoir les coordonnées du médecin du travail, et quand celui-ci est bien (c’est vrai que c’est médecin du travail dépendant mais moi pour l’instant je suis bien tombée), c’est vraiment une grande aide.

Il ne faut pas attendre la visite de reprise où le patient reprend sans que rien n’ait été préparé.

 

Le TEMPS PARTIEL THERAPEUTIQUE

 

Le temps-partiel thérapeutique : c’est un ARRET à temps partiel. Donc on fait un arrêt de la durée souhaitée du temps-partiel thérapeutique en notant arrêt à temps partiel.

Pour l’initier : il faut que le patient, la sécu (accord de principe pour 1 mois au moins par chez moi) , et l’employeur soient d’accord et que ce soit réalisable. L’employeur n’est  pas obligé d’accepter.

Le mieux est de prendre un RDV de pré-reprise avec le médecin du travail qui organise le temps partiel thérapeutique avec l’employeur.

Quand c’est organisé, on prévoit la date de reprise et on prolonge l’arrêt de travail du patient en cochant la case « reprise à temps partiel thérapeutique » sur l’arrêt de travail et la date de fin d’arrêt (1 à 3 mois plus tard).

Si on ré-arrête le patient à temps complet, je ne sais pas comment il faut faire officiellement, moi je mets dans le motif « était en temps partiel thérapeutique, arrêt à temps complet à partir de ce jour etc. »

On a l’habitude de parler de mi-temps thérapeutique mais il s’agit de temps partiel thérapeutique : on peut faire 30%, 50%, 80%, etc. par journées/demi-journées, etc. à voir avec l’employeur…

Le temps de travail peut être modifié au fil du temps à la hausse ou à la baisse. Le temps partiel thérapeutique ne se se prescrit plus obligatoirement à la suite d’ un arrêt de travail La dernière mouture du formulaire d’arrêt de travail permet maintenant de le prescrire d’emblée.

 

 

 

L’INAPTITUDE

 

Si on pense que le patient ne pourra pas reprendre à son poste, le médecin du travail peut, le cas échéant, si son état médical l’indique, lancer une procédure d’inaptitude définitive.

(NB : il existe aussi des inaptitudes temporaires, dans ce cas, le médecin du travail déclare le patient inapte temporaire et envoie le patient chez le médecin généraliste pour faire un arrêt de travail).

Concernant la procédure d’inaptitude définitive, elle se passe forcément une fois que la personne n’est plus en arrêt. Il doit y avoir 2 visites de reprise avec le médecin du travail (en gros inaptitude à son poste puis inaptitude à tout poste dans l’entreprise) avec 2 semaines d’intervalle. L’employeur a ensuite un mois pour procéder au licenciement.

 

Pendant ce mois là : soit le motif d’inaptitude est lié à un accident de travail ou MP, et le patient peut demander auprès de la CPAM une indemnité temporaire d’inaptitude, soit ben il a pas de sous pendant un mois…

L’employeur doit dans la mesure du possible proposer un reclassement professionnel/des formations mais cela dépend de l’entreprise et en pratique il y a peu de possibilités sauf dans les grosses entreprises.

 

Une inaptitude ne se fait pas comme ça : il faut un dossier médical solide. Dans le cas d’une pathologie psy, il faut souvent l’avis d’un psy (exemple d’inaptitude que j’ai eu : patiente, stress post traumatique suite à agression à mains armées dans son magasin, n’a jamais pu y retourner, voulait démissionner : inaptitude avec avis psy).

 

Quand les patients se sentent incapable de retourner au travail dans le cadre d’une souffrance au travail, de conflits ou d’un évènement traumatisant et qu’ils disent qu’ils vont démissionner, et quand on pense que c’est justifié et que leur état médical ne leur permet pas de retourner sur leur lieu de travail (il ne s’agit pas évidemment d’encourager quelqu’un qui n’a juste plus envie de faire le travail qu’il fait), il faut les dissuader de démissionner (perte des indemnités de licenciements et ne touchent pas le chômage ), et les adresser au médecin du travail pour évoquer un aménagement de poste ou envisager un licenciement pour inaptitude ou qu’ils demandent à leur employeur une rupture conventionnelle du contrat de travail (touche les indemnités chômage). L’employeur n’est cependant pas obligé.

Le cas échéant, selon les circonstances, conseiller au patient de prendre contact avec les syndicats ou l’inspection du travail ( coordonnées IDF).

Dans les grandes entreprises, il y a aussi parfois des assistantes sociales ou un service juridique qui peut aider et conseiller les patients.

 

SERVICE SOCIAL DE LA SECU

 

Il faut également toujours penser au service social de la sécu qui peut orienter/aider le patient dans ses démarches et peut être un partenaire très important. Les patients sont informés par des informations collectives et ils voient les patients entre 4 et 6 mois d’arrêt.

On peut les contacter au 3646.

 

LA MDPH

 

Et the last but notre least, la MDPH !! (Maison Départementale des Personnes Handicapées)

Le dossier MDPH qui fait si peur quand tu es interne ou remplaçant.

En fait la MDPH est ton amie.

Le truc c’est de savoir ce qu’on demande  En tant que médecin, on remplit le certificat médical mais cela n’a pas de sens si on ne sait pas ce que l’on veut obtenir avec.

Dans le dossier que le patient rempli, il y a plusieurs choses à demander, je vérifie toujours avec eux et leur explique bien ce qu’ils doivent remplir.

 

Avec un dossier MDPH, on peut demander:

–       des aides financières, humaines (AVS) et d’établissements spécialisés pour les enfants handicapés,

–       des cartes d’invalidité ou priorité (pour la caisse du supermarché par exemple) ou des cartes de stationnement (le taux de handicap nécessaire est plus élevé, >80% je crois),

–       un statut de travailleur handicapé (RQTH),

–       +/- demande de reclassement professionnel, de formation ou de travail en ESAT,

–       l’Allocation Adulte Handicapé (AAH),

–       la Prestation Compensatrice de Handicap (PCH ).

 

Du coup, c’est pas du tout la même chose de remplir un dossier pour demande de carte de priorité que pour une RQTH ou une PCH ! Il faut savoir ce qu’on demande.

 

La rédaction du dossier médical doit être soignée et détaillée.

Si on ne connait pas le patient, en tant qu’interne ou remplaçant, il est tout à fait légitime d’attendre le médecin traitant.

Si c’est un renouvellement ou une carte, pas exemple, avec les infos nécessaires, on peut tenter

Ce qu’il faut comprendre, c’est que la branche MDPH est tout à fait indépendante à la branche sécu. Elles sont parallèles et peuvent être complémentaires.

Pour exemples :

Pour un patient qui ne peut plus travailler, on peut demander une invalidité et/ou l’ AAH.

Pour un patient qui ne peut plus rester seul, on peut demander l’invalidité 3ème catégorie avec majoration tierce personne et/ou la PCH.

Par contre, elles ne sont pas cumulatives, et la branche « invalidité » prime sur la branche MDPH.

Des exemples avec des chiffres au hasard :

Un patient peut bénéficier de l’invalidité catégorie 2 et de l’ AAH : la 1ère est de 500€, la 2ème de 600€ : il touchera 500€ de pension d’invalidité et 100€ d’AAH. Ou par exemple : 1800€ de catégorie 3 + MTP et 3000€ de PCH = 1800€ d’invalidité + 1200€ de PCH …

 

En gros, quelque soit le pb, on peut toujours demander des 2 cotés, ça ne coûte rien.

 

La PCH est complètement méconnue pourtant cela peut être magique.

Quelqu’un (de moins de moins de 65 ans bien sûr, tout cela étant pour des personnes en âge de travailler) qui a une perte d’autonomie et a besoin d’aide pour les actes de la vie quotidienne (ex: paraplégie suite à un AVP, maladie neurodégénérative…), la MDPH vient et évalue les besoins humains et techniques et ensuite finance ce qu’il faut. Une fois que la MDPH a accordé la PCH, elle finance tout ce qu’il faut, même si c’est une présence humaine 24/24 et que ça coûte 5000€ !

 

La RQTH enfin qui est ce qui nous intéresse ici

Ce statut permet d’avoir des emplois « handicapés » qui sont obligatoires dans chaque entreprise (genre 5% ou un truc comme ça) mais il n’est pas obligé de le mentionner, si le patient ne veut pas le dire à un employeur, il n’est absolument pas obligé.

Cela permet en outre d’accéder à des formations !! Prise en charge financière de bilans de compétences et de formation rémunérée afin de permettre un reclassement professionnel. Ceci est très important et il faut penser à le proposer à des patients qu’on ne considèrent pas comme « handicapés » mais dont le maintien dans leur poste à moyen terme semble compliqué.

Il ne faut pas hésiter à le demander très précocement, cela peut toujours être utile, car les délais sont longs. Dans le 93, la moyenne de traitement d’un dossier est de 6 mois.

A noter que les décisions de la MDPH sont rétrospectives ( y compris financières).

Pour la RQTH, si le maintien au poste est en jeu il existe une procédure accélérée demandée par le médecin du travail. D’où l’intérêt de la visite de pré-reprise

 

Le dossier MDPH concerne effectivement majoritairement le handicap mais peut concerner aussi la maladie lorsqu’on se doute qu’elle va durer plusieurs mois, notamment dans le cas de l’AAH, si une personne n’a pas de droits aux IJ ou a des IJ très faibles, et dans le cas de la RQTH, car elle est toujours attribuée pour une durée limitée dans le temps (comprise entre 1 et 5 ans en général) et réévaluée.

Ce qu’il faut retenir c’est que la RQTH est à envisager dès que le problème de santé a une conséquence sur l’emploi.

 

Et que la notion de handicap telle qu’elle doit être comprise lors de la rédaction de ce dossier (par les médecins comme par les patients) n’est pas une liste de pathologies, ce n’est pas être en fauteuil roulant non plus, c’est un retentissement fonctionnel . « toute personne qui a du mal à conserver un emploi du fait de problème de santé »

80% des personnes RQTH en France sont atteintes de handicap dit invisible.

 

 

Et puis pour l’instant, je m’arrêterai là…car l’interne sera déjà en arrêt pour burn out …

9 réflexions au sujet de « Welcome Pack »

  1. Pour les nourrissons, tu as aussi le site de l’ONE (équivalent PMI en France), avec un guide de médecine préventive assez complet et des tas d’images pour pouvoir s’en sortir avec des non francophones » des images pour accompagner au quotidien » (y a pas tout mais ça aide quand même) et aussi un super guide d’allaitement maternel pour professionnel de base:
    http://www.one.be/professionnels/publications-professionnelles/

    En fait, je ne leur fais pas un pack, je leur parle de mes sujets-dadas principaux, qu’il vont découvrir puisque je ne fais pas que de la médecine générale (à savoir allaitement, planning familial et nourrissons), et je leur propose de la doc et des liens dans chaque sujet au fur et à mesure si elles/ils semblent intéressé/es

  2. Bonjour. Je suis assistante sociale sécu. Juste de petits changements concernant la législation maladie : pour avoir droit à indemnisation pendant 6 mois il faut 150h de travail dans les 3 derniers mois ou 600h dans les 12 derniers pour les intérimaires, travailleurs à temps partiel… Pour l’arrêt supérieur à 6 mois les médecins conseils peuvent déclencher eux-même maintenant le 324-1 (protocole) pour éviter led ruptures d’indemnisation. Les conditions pour l’arrêt >6 mois et l’invalidité : être immatriculé depuis au moins 12 mois et avoir travaillé au moins 600h dans l’année précédent l’arrêt. Il n’y a plus la notion « dont au moins X heures au cours du premier trimestre.
    Et puis sinon en terme de droits aux soins, tout régimes, on a maintenant la puma (protection universelle maladie) mais là c’est assez imbuvable…
    Bon SASPAS à toi et à ta nouvelle interne.

  3. Ah, et au niveau du service social secu, on peut accompagner les gens vers du reclassement pro quel que soit le risque, en partenariat avec médecins conseil et du travail, MDPH, et des centres de pré-orientation ou de réadaption physique et professionnelle. Par chez moi c’est un partenariat bien développé avec ces partenaires, entre autre le réseau Comète qui doit exister au niveau national. Enfin bref, précocement orienter vers nous dès suspicion de difficultés à la reprise. Même avant le médecin du travail éventuellement. Peu de généralistes nous contactent alors que, à mon sens, ce serait porteur dans l’intérêt des patients/assurés.

  4. Salut Docteurmilie!

    Je salue ici ce long papier (sans doute le plus long de ta carrière de blogueuse!), qui est de loin le plus pédagogique et informatif de tous!

    Bonne soirée!

  5. Bonjour Docteurmilie !
    Je suis une D4 qui vous suit discrètement sur Twitter et le blog, tout comme de nombreux autres médecins G qui racontent leurs petites anecdotes quotidiennes.. Et j’adooore ça ! Même si l’on entend beaucoup de négatif ces derniers temps sur la médecine générale, je pense que c’est en parti grâce à la lecture de vos blogs que je reste déterminée à choisir cette voie. C’est mon petit moment de détente entre 2 items et ça confirme tout ce que je me dis depuis le début de l’externat, je serai la plus heureuse en médecine générale. Alors merci 🙂 Maintenant je RÊVE de tomber sur quelqu’un comme vous pour mes futurs stages.. J’avoue tout, j’ai cherché si parmi les twittos certains se trouvaient près de Marseille ahah. En tout cas ce petit welcome pack est enregistré et j’ai hâte de lire tout ça après les ECN (bon ok, après avoir bu BEAUCOUP de mojitos et avoir BEAUCOUP lézardé sur la plage, mais j’ai hâte quand même) ! Merci encore pour ce partage 🙂 Bonne journée !

  6. Ping : Welcome Pack | Journal de bord d'une jeune m&ea...

  7. Merci beaucoup docteur Milie. Je suis jeune médecin généraliste remplaçante depuis maintenant 3 ans et notre formation est beaucoup trop courte ( 6 mois avec des super maitres de stage de médecine générale mais 6 mois seulement…), et j’ai tellement encore à apprendre et découvrir. Merci surtout pour l’enthousiasme que vous me transmettez à faire ce métier quand des fois c’est bien difficile…

  8. Bonjour docteur Millie,

    Je suis interne en médecine générale et je suis en train de réfléchir pour mon stage en cabinet le semestre prochain… J’ai hâte mais que c’est difficile de choisir ! Je suis en IDF mais pas dans la même fac que vous je pense. Dommage, j’aurais ADORE être votre interne 🙂
    Merci pour le welcome pack en tout cas, j’espère tomber sur un-e maitre de stage aussi enthousiaste que vous !!

  9. Intéressant et je découvre qqs liens à lire !
    Ici je prête à nos stagiaires de 6ème année de pharmacie le livre de jaddo et celui de borée.
    Un lien que j’aime bien évoquer est celui des arguments fallacieux de 2 filles/1 garçon. C’est tjs utile à avoir en tête je trouve !

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