Wind of change

Je suis réticente au changement. J’aime les choses comme elles sont, je n’aime pas les séparations, les étapes de la vie qui se terminent. Je peste devant une mise à jour d’un logiciel ou autre parce que j’aime pas quand ça change !!

J’admire les gens qui changent de vie, qui prennent des risques, des gens comme mon frère qui enfant changeait les meubles de sa chambre de place tout le temps pendant que moi je faisais la grasse mat et qui l’année dernière a tout plaqué pour faire le tour du monde en famille. Moi c’est tout le contraire, est ce parce que j’ai peur? parce que je n’ai même pas l’idée que les choses pourraient changer? ou est ce que c’est parce que je suis très bien comme je suis? Tout ça à la fois probablement.

Quoi qu’il en soit, je me pose et je ne bouge plus. Récemment pour la première fois, j’ai imaginé l’hypothèse de déménager en Province. C’est complètement fou. En tout cas, trop fou pour moi, j’ai refermé cette idée très vite.

Et pourtant, un grand changement m’attend (à mon niveau, tout changement est un grand changement): au niveau professionnel.

Je suis installée comme collaboratrice depuis 7ans maintenant, dans un cabinet où je travaille depuis presque 10 ans. J’en suis au stade où je vois des ados que j’ai vu à la maternelle. Et comme je l’écrivais ici : jusqu’ici tout allait bien !!

Cinq ans après avoir écrit cela, c’est toujours valable: j’adore toujours mon travail et mes conditions de travail. Encore plus même depuis que j’ai des internes: cela me plait tellement, les liens créés, la relation qui évolue, d’interne à remplaçante, à futur associée un jour qui sait? Bref je digresse sur comment je suis bien pour ne pas parler du fait que cela va changer probablement. Donc, en dépit du fait que j’étais parfaitement bien dans mon bureau à la déco petit prince, avec mes patients trop gentils et un confort extrême (j’occulte un peu les soucis existants et la patientèle qui déborde), j’ai pris la décision de changer de cabinet.

Pour plusieurs raisons, notamment le départ à la retraite proche de ma collègue et le fait qu’il faut un jour devenir un adulte. Je suis d’ailleurs fière de cette décision sage. Sitôt cette décision prise et annoncée, j’ai remis cette idée dans un coin de ma tête (coin appelé déni) et je me suis dit que j’étais large pour y penser. J’ai fait quelques projets vagues, où je m’imaginais accompagnée de mes anciennes internes/remplaçantes mais je me disais « mince y a pas d’adultes » avant de comprendre : en fait l’adulte c’est moi …

Et puis par hasard, j’ai rencontré une confrère spécialiste qui s’est installée dans un nouveau cabinet tout beau, tout neuf qu’elle rénove depuis un an. Un peu le truc improbable qui te tombe dessus, tout parfait « avec un frigo pour manger des glaces dans le jardin dans lequel on mettra des balançoires pour les enfants ». A 5 minutes en voiture de l’ancien cabinet hein, faudrait pas non plus être trop aventureuse (et surtout pas perdre mes patients-cela dit si j’en perd quelques uns en route …).

J’ai eu  comme un coup de foudre avec le coeur qui battait et tout et j’ai précipité mon départ. C’était trop beau pour être vrai. Et puis comme dans un coup de foudre, ensuite il y’a le moment où la réalité apparait telle qu’elle est, un peu moins idyllique. Par exemple, avoir des jolis bureaux c’est bien, mais avoir des médecins à mettre dedans ça serait bien aussi….

Quoi qu’il en soit, les dés sont jetés. Les patients commencent à se le dire entre eux: le 1er novembre,je change de cabinet…

Moi qui suis réticente au changement…

Et puis ça tombe bien, mon mari change de travail aussi , soyons fous.

Sans parler du changement d’internes.

Du coup, j’ai plein de choses à penser/prévoir . Etre un adulte c’est dur, dit Bénabar.

Et pour me sentir moins seule, je crois que ce blog va reprendre du service. Parce que j’ai plein de questions… Et je me suis aperçue qu’il n’y a pas tant de sources d’informations que ça .

Mais ce qui est chouette c’est que contre toute attente, l’enthousiasme est pour l’instant supérieur à l’angoisse !!

Donc TO BE CONTINUED

 

 

5 réflexions au sujet de « Wind of change »

  1. J’aimerais tellement faire un stage chez vous en tant qu’externe. Mais je crois que vous dépendez de diderot alors c’est cuit :(.
    Hâte et heureuse de vous lire à nouveau en tout cas !!!

  2. Je suis comme toi et j’ai aussi fait le grand saut (mais inversé, en me désinstallant après mes soucis avec la sécu) Bilan des courses après quasi deux ans : j’ai testé 4 activités différentes, j’ai fait plein de nouvelles choses, j’ai appris énormément, j’ai rencontré des gens nouveaux, bref un vrai coup de frais après 7 ans d’installation et 2 ans de rempla au sein du même cabinet.
    Je te souhaite une belle installation

  3. Bonsoir docteurmilie,
    Je suis d’accord avec toi, ya personne qui a fait la check liste ! (ou je ne l’ai pas trouvée)
    Avec mes collègues, nous déménageons notre cabinet dans quelques mois;
    pour le projet, j’ai cherché sur internet un plan de cabinet idéal, me disant qu’on avait tous les mêmes besoins:
    un côté bureau, côté patient vers la porte, norme handicapé, puis le côté examen clinique, avec de préférence une disposition pour éviter de se croiser, le plan de travail avec lavabo à droite de la table d’examen….
    Pour la liste, je te remercie par avance!

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